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27/01/2011

CONFÉRENCE: La Musique expliquée à tous

Une heure et demie pour découvrir et comprendre la musique classique

Samedi 5 février 2011
11h à 12h30

Salle Rossini

Mairie du 9ème
6, rue Drouot
75009 Paris
Métro Richelieu-Drouot (ligne 8 ou 9)

ENTREE LIBRE

Affiche 5-2.jpg

Musique et pouvoir en Russie :


Le politique c’est également le rapport avec la nation, les nations non-russes, l’altérité que représente la communauté juive, le rapport à la spiritualité ou à l’idéologie selon les périodes.
 
Trois antagonismes organisent le débat intellectuel et esthétique en Russie depuis l’avènement d’une musique savante authentiquement russe au XIXe siècle.
Le premier s’articule autour de la position face à l’occident incarné, entre autre, par l’opposition entre slavophiles et occidentalistes.
Le second est celui qui confronte matérialisme et spiritualité et qui recoupe, en partie, le premier.
Le troisième, plus esthétique qu’idéologique, se situe entre l’avant-garde et l’académisme.
 
Ce questionnement se  prolongera durant les deux siècles qui verront successivement trois régimes politiques : celui, théocratique, de l’empire tsariste ; celui, totalitaire, de l’Union Soviétique ; celui, enfin, de l’actuelle Russie, depuis la chute du mur et l’indépendance des anciennes républiques non-russes.
 
Les musiciens, qui illustrent d’une façon ou d’une autre ce lien complexe entre le pouvoir politique et son expression directe ou détournée par la musique, ont eux mêmes des situations et des positions très variées. Certains sont des amateurs (Le groupe des cinq), des autodidactes (Igor Stravinsky), des russes de Russie, des Arméniens, des Géorgiens, ou ont des origines d’Asie centrale (Alexandre Borodine). Au 20e siècle, il y aura les russes qui émigreront et les russes qui resteront dans leur pays où naît la révolution bolchevique. L’un des plus célèbres, Sergueï Prokofiev, y reviendra après avoir passé plusieurs années à l’étranger. Il y a aura aussi tous ceux dont la carrière s’inscrira dans les quelques soixante-dix ans que durera cette « parenthèse » soviétique et, enfin, ceux qui, tels Alfred Schnittke ou Sofia Goubaïdoulina, verront la fin de ce régime.
 
La conférence portera principalement sur deux répertoires : l’opéra, de Mikhaïl Glinka à Sergueï Prokofiev, avec un accent particulier sur le Boris Godounov de Modeste Moussorgski et la symphonie au 20e siècle, plus particulièrement celle de Dimitri Chostakovitch ; d’une part la représentation sur scène de l’histoire d’une nation, d’autre part l’histoire d’un homme et d’un régime à travers ces quinze symphonies, dont leur composition s’étend de 1926 à 1971.

Par Olivier Pigott, diplômé du C.N.S.M.D.P., C.A. de culture musicale, professeur (CNFPT) d’histoire de la musique.

Caroline Cren au piano et Cédric Jullion à la  flûte, interpréteront la sonate pour flûte et piano de Sergei Prokofiev.

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Opus Open s’associe avec la mairie du 9ème afin de vous proposer un cycle de 4 conférences.
Didactiques et complètes, elles permettent à un large public d’aborder la musique classique tout en offrant aux mélomanes une meilleure conception de ce qu’ils apprécient déjà intuitivement ou un approfondissement de leurs connaissances. Faire découvrir et mieux comprendre un répertoire, pour connaître et mieux en percevoir ses richesses, voilà quel est le but de ces conférences qui se refusent à laisser la musique classique être seulement l’affaire de « spécialistes ».